GTL-TAXI
Groupement national des entreprises de voitures de Taxis et de Location avec chauffeur

02/12/2021 - Uber: On ne soigne pas une plaie béante avec des sparadraps

Il est inconcevable qu’Uber puisse sortir gagnant de la situation dramatique qu’il a créée


Communiqué de presse


On ne soigne pas une plaie béante avec des sparadraps


Il est inconcevable qu’Uber puisse sortir gagnant 

de la situation dramatique qu’il a créée



Bruxelles, le 2 décembre 2021 – Dans le cadre des actions de protestations menées ce matin par les taxis bruxellois, le Front commun des taxis bruxellois, regroupant employeurs et salariés, se dit scandalisé par l’attitude de certains partis de la majorité. Trouver une solution pour les anciens chauffeurs Uber est louable, mais pas en cautionnant une situation illégale et déloyale crée sciemment par une multinationale sans foi ni loi. Il est temps de trouver de réelles solutions, qui permettent au chauffeur de gagner leur vie décemment et aux Bruxellois de se déplacer facilement.


Ce matin, et via des actions qui ont débuté à la Place Meiser et au rond-point Schuman, le Front commun des taxis bruxellois, représentant quelque 2.400 chauffeurs, a clairement exprimé son mécontentement par rapport à la situation actuelle. 


Les organisations patronales, les syndicats et les centrales du secteur du taxi sont outrées que certains partis de la majorité veulent – à l’aide d’une ordonnance qualifiée de sparadrap – faire perdurer un situation qualifiée d’illégale par la Cour d’Appel de Bruxelles.


« Nous comprenons que certains élus bruxellois veulent trouver une solution pour les anciens chauffeurs d’Uber, qui se trouvent dans une situation difficile, suite à l’arrêt des activités de l’application à Bruxelles. Mais ce n’est pas en prolongeant les activités d’Uber jusqu’à l’adoption d’une nouvelle ordonnance, attendue depuis 6 ans, que leurs problèmes seront résolus. Leur situation restera légalement incertaine et socialement précaire, vu les pratiques de dumping social qu’affectionne la multinationale », déclare Sandra Langenus de la FGTB-UBT.


« En tant qu’acteurs responsables, les syndicats et les employeurs du secteur des taxis veulent trouver des solutions pour les chauffeurs Uber, qui pour la plupart ont été bernés par la multinationale », précise Pierre Steenberghen de GTL. « Il y a aujourd’hui une réelle pénurie de chauffeurs à Bruxelles, et nous pouvons, en collaboration avec les pouvoirs publics, mettre en œuvre une campagne de formation et d’embauche qui permette à de nombreux de ces chauffeurs d’opérer dans un secteur légal, qui offre des garanties salariales et sociales décentes. Ils pourront même utiliser une application mobile, car Uber n’a pas l’apanage de la technologie. »


Philippe Lescot, de la CSC-Transcom : « La solution que nous proposons est bien plus honorable que celle décrite dans la proposition d’ordonnance dite ‘sparadrap’, proposée par certains partis de la majorité. Car cette ordonnance ne connaîtra qu’un seul gagnant, c’est-à-dire Uber. » Cette société a sciemment, et à plusieurs reprises, enfreint la législation et convaincu des Bruxellois de se lancer dans une aventure entrepreneuriale, dont ils ne mesuraient pas les conséquences financières. De plus, Uber a organisé une concurrence déloyale du secteur des taxis légaux, en évitant toute contrainte fiscale et sociale et en bradant les prix à coup de millions boursiers.


En prolongeant cette situation, les signataires de l’ordonnance cautionnent les agissements d’une entreprise sans foi ni loi, et blessent toute une profession, qui elle s’est tenue aux règles qu’on lui imposait.


« Nous espérons encore pouvoir trouver une solution constructive, qui vienne en aide aux anciens chauffeurs Uber, permette au secteur légal de se remettre d’une concurrence déloyale de plus de 6 ans et qui participe à une meilleure mobilité à Bruxelles », précise Khalid Ed-Denguir de la Febet.


Le Front commun souligne que si l’ordonnance « sparadrap » devait toutefois être votée au Parlement bruxellois, il n’hésitera pas à recourir à des moyens juridiques pour faire entendre raison. Sam Bouchal, BTF : « Premièrement, cette ordonnance sera immédiatement attaquée devant la Cour Constitutionnelle et le secteur engagera des actions urgentes devant les juridictions compétentes pour en suspendre l’application. Deuxièmement, nous n’hésiterons pas à engager la responsabilité de la Région de Bruxelles-Capitale pour avoir fait perdurer la situation de concurrence déloyale et d’Uber aux fins d’obtenir la réparation du dommage causé depuis 2014. » 


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Informations complémentaires


Les représentants du Front Commun


·  FGTB-UBT : Sandra Langenus 0473/85 30 18

·  CSC-Transcom : Philippe Lescot 0478/88 33 51

·  GTL-Groupement national des entreprises de taxi : Pierre Steenberghen 0496/39 70 43

·  Febet : Khalid Ed-Denguir 0499/87 00 55

·  BTF - Fédération bruxelloise des taxis  : Sam Bouchal  0475/74 82 50

·  Ingoboka Taxi : Muramutsa Moïse 0483/41 96 05

·  CTT – Collectif des travailleurs du taxi : Michaël Zylberberg 0496/61 41 07


CP - Front commun taxi.pdf

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