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Pénurie d’emploi
Après la longue crise qui nous a particulièrement touchés et le départ de beaucoup de travailleurs, c’est la relance des activités qui s'annonce difficile. Il faut acheter de nouveaux véhicules (délais de livraison, voitures minimum hybride en Flandre…) et engager de nouveaux chauffeurs (trop peu de candidats).
Les employeurs sont régulièrement confrontés à des candidats (retraités ou déjà actifs à temps partiel dans un autre secteur), qui souhaitent travailler sous le statut de flexi-Job.
Ce statut est particulièrement intéressant pour la personne qui souhaite travailler 1 ou 2 jours par semaine comme chauffeur. Malheureusement les flexi-jobs se sont pas reconnus pour notre secteur.
Conséquence : les candidats décrochent….
Fexijobs: le GTL a interpellé le ministre Dermagne
C'est pourquoi le GTL avait décidé en novembre d’entreprendre des démarches auprès du Ministre Fédéral de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne, pour lui demander d’élargir ce système, actuellement autorisé dans plusieurs autres secteurs (par exemple dans la restauration et de la construction) à celui des Taxis/LVC (Lisez ici la lettre au Ministre P-Y Dermagne)
Nous avions de bons arguments pour justifier cette demande. Les flexijobs permettraient de remplacer plus facilement les chauffeurs à temps partiel qui ont été les premiers à quitter le secteur pendant la crise. On en a besoin pour travailler la nuit ou le weekend ou lors de périodes de forte demande, pendant certains événements.
Nous avions également insisté sur la tendance à l'évolution vers plus de travail sous statut d'indépendant dans le secteur. C’est la tendance suite à l'émergence de plateformes comme Uber, Heetch, Bolt et autres.
Mais le ministre nous a répondu que l’introduction des flexjobs ne sera envisageable que si la demande émane des partenaires sociaux (GTL + syndicats), car : "l'introduction des flexijobs appartient au cœur du dialogue social".
Le GTL s’est alors adressé aux porte-paroles des organisations syndicales pour leur proposer d'introduire ensemble le dossier auprès du ministre… On s’est trouvé face à une position de refus, pour des raisons de principes, des syndicats. Apparemment, le terme «flexi» ne leur plait pas.
C’était évidemment en pleine période de discussions au niveau fédéral sur la Réforme du marché de l’emploi, celle-ci portait paradoxalement aussi sur le statut des travailleurs de plateformes. Or, il semble bien que le deal pour l’emploi du gouvernement du 15 février ne modifie pas grand-chose pour les plateformes de type Uber.
Que dit le Deal pour l’emploi sur les travailleurs des plateformes ?
Il a été décidé d'inclure dans l'article 337 de la loi sur les relations de travail une liste de critères spécifiques pour les travailleurs des plateformes, partiellement inspirés du projet de directive européenne actuellement en discussion. Il y aurait 8 critères tels que l'exigence d'exclusivité, l'utilisation de la géolocalisation à des fins autres que le bon fonctionnement des services de base, la limitation de la liberté d'accepter ou de refuser des missions, la possibilité ou non de développer une clientèle en dehors de la plateforme... pour établir s’il s’agit d’une relation de travail d’indépendant ou de salarié (Si 3 des 8 critères sont remplis ou 2 des 5 derniers, il y a présomption d'un statut de travailleur salarié). Une assurance couvrant les accidents doit également être souscrite pour les travailleurs des plateformes.
Bref, ce Deal pour l’Emploi ne modifiera rien pour les entreprise de notre secteur, puisque nous avons déjà un Arrêté royal du 29 octobre 2013 qui fixe une série de 9 critères pour évaluer la nature des relations de travail pour les chauffeurs de taxis et de LVC !
Conclusion : les partenaires sociaux, qui veulent éviter l’érosion de l’emploi dans le secteur, ne pourraient-ils vraiment pas arriver à se mettre d’accord pour demander l’élargissement du système des flexijobs aux chauffeurs de Taxi et de LVC ?
